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Forêt du Salève
7. Prisonniers du Salève
Face à Genève et ses quelque 450’000 habitants, le Salève paraît constituer une immensité de verdure et un paradis pour les animaux sauvages. Dans ces grands espaces boisés qui le recouvrent, comme ici, il est plus que probable que vous n’en ayez rencontré aucun, à part quelques oiseaux. N’appréciant pas le contact avec l’homme, ils restent à bonne distance, ce que l’étendue des forêts leur permet. Et pourtant, derrière cette apparence séduisante, le Salève forme une prison pour la faune sauvage.

Il est nécessaire aux populations animales, comme humaines, de se mélanger pour survivre. Or, sachant par exemple que le territoire d’un chevreuil s’étend sur 50’000 à 300’000 m2, le Salève n’offre de la place que pour environ 600 individus. Cela correspondrait pour nous à habiter dans un village où on ne pourrait se marier qu’avec un autre résident. Ce choix entre seulement 300 partenaires entraînerait une dangereuse absence de brassage génétique.

Il est certes possible pour les animaux d’aller chercher ailleurs des individus de leur espèce pour s’accoupler. Mais le Salève est entouré d’autoroutes (A40, A41), de routes départementales et de villages qui constituent autant de barrières «décourageantes», voire infranchissables pour nombre d’entre eux.

Dans ce contexte, la faune se reproduit en vase clos, génération après génération. La cosanguinité qui en découle engendre une baisse de la fertilité, ainsi qu’une sensibilité accrue aux maladies. Les populations ainsi isolées sont fragilisées, voire menacées d’extinction à plus ou moins brève échéance.

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