Depuis que les humains se sont installés dans la région, ils n’ont cessé d’étendre leur espace vital. Mais dans cette conquête de nouvelles terres, les rivières constituent des obstacles difficilement surmontables. Elles débordent et changent de cours plus ou moins fréquemment, ce qui rend leurs abords immédiats peu attrayants.
Les hommes ont certes tenté de coloniser les rives des cours d’eau en les défrichant, mais les berges dépourvues de végétation sont plus vite érodées par l’eau et s’écroulent par pans entiers. De même, les arbres isolés en bord de rivière sont rapidement déchaussés par le courant. Une ripisylve s’avère ainsi être le meilleur moyen de sécuriser les abords des rivières.
Pour assurer une protection optimale des berges contre l’érosion, la ripisylve doit se composer de trois strates: arbres de tous âges, arbustes et plantes herbacées. Elle forme alors un corridor biologique de qualité, qui sert d’abri et de source de nourriture à un grand nombre d’animaux (insectes, oiseaux et mammifères) qui la colonisent ou s’y réfugient.