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Anciens Mayens proches de l'Aminona
4. Des mayens pour le fourrage – début de l’été
Ancien mayen supérieur, l’Aminona montre l’évolution récente de la société alpine valaisanne. Seuls quelques bâtiments, comme cette grange écurie, témoignent encore de la dure vie de labeur qui animait ce paysage il y a quelques décennies seulement. Depuis, les mayens tendent à perdre du terrain par rapport aux alpages.

Bâtiment typique de l’architecture valaisanne, la grange écurie est constituée d’une partie inférieure en maçonnerie qui héberge les bêtes lorsqu’elles ne sont pas en plein air et d’une partie supérieure qui sert de remise pour le foin. Cette combinaison, parfois complétée par un espace voué à l’habitation, permet de gagner un temps précieux en évitant au bétail les trajets entre le gîte et le couvert, surtout en hiver lorsque la neige peut dépasser un mètre d’épaisseur!

Des terres à préserver

Dans les mayens, la vie des paysans est bien chargée. Avant l’arrivée des bêtes, il s’agit d’entretenir les terres. Les pâturages ont en grande partie été gagnés sur la forêt et la montagne grâce au défrichage et à l’épierrage, mais la nature tente en permanence de leur redonner leur aspect originel.

Année après année, l’agriculteur doit lutter contre diverses plantes épineuses et arbustes qui tentent de reconquérir ses pâturages, ainsi que contre les pierres qui roulent des hauteurs. Il doit également effectuer divers travaux de bûcheronnage afin de se fournir en bois, pour le feu et pour l’entretien des bâtiments, endommagés par l’hiver et les chutes d’arbres ou de pierres. Il faut enfin entretenir les portions supérieures des bisses.

Le fourrage

Selon l’altitude, l’herbe pousse à différentes périodes. La transhumance est une conséquence directe de ce phénomène. Durant la belle saison, alors que les prés de plaine sont jaunis, le bétail se repaît à l’alpage.

En été, les paysans doivent donc simultanément nourrir leurs bêtes et prévoir du fourrage pour l’hiver. Dès le printemps, ils engraissent et irriguent les prés aux alentours des villages. Il faut attendre le mois de juin pour que l’herbe y soit mature et puisse être fauchée. La saison de la fenaison commence alors. Elle implique de nombreux déplacements pour les paysans, qui suivent en partie le même chemin que leur bétail.

Au fil des semaines, ils montent en altitude et fauchent les prés des différents étages au fil de la maturation de leur herbe. Les femmes les accompagnent, étalant et retournant l’herbe à même les prés pour la faire sécher. Ces travaux dépendent totalement de la météo car ils doivent se faire par temps sec. Le paysan de montagne utilise la nature qui l’entoure (plantes, animaux, nuages...) en guise de bulletin météo, avec une exactitude souvent surprenante.

Alors qu’il entreprend la fenaison des prés les plus hauts, le paysan doit redescendre pour engranger le foin qui a séché sur les prés en contrebas. L’herbe est alors stockée dans les granges du village ou des mayens. De plus, une seconde fauche, les regains, est généralement possible à la fin de l’été. Durant l’hiver, les bêtes sont conduites aux différents lieux de stockage de fourrage, ce qui est parfois plus simple que de déplacer le foin.

 

Année après année, l’agriculteur doit lutter contre diverses plantes épineuses et arbustes qui tentent de reconquérir ses pâturages, ainsi que contre les pierres qui roulent des hauteurs.
Il faut attendre le mois de juin pour que l’herbe soit mature autour des villages et puisse être fauchée
Une fois sec, le foin est engrangé, parfois à dos d’homme
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