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Miège
2. Les villages - le printemps
C’est au sein des «villages» tels que Miège que se trouve la maison principale de l’agriculteur, entre 700m (comme ici) et 1000m d’altitude. Comme la neige y persiste plus longtemps, il faut attendre la mi-avril pour que les prés verdissent et que le bétail puisse y paître. La famille y séjourne alors jusqu’à la mi-mai, ainsi que durant le début de l’hiver suivant.

Chaque maison est constituée de trois pièces. La principale est la cuisine. C’est là que se passe l’essentiel de la vie quotidienne et elle peut occuper la moitié de la surface. Elle est complétée par une (ou plusieurs) chambre à coucher. La cave constitue la troisième pièce indispensable. Avec ses épais murs de pierre, elle sert de garde-manger et abrite le fromage, le vin, le pain et la viande.

De la nourriture pour toute une année

Le retour au village, à la mi-avril, correspond au «début de la saison» pour l’agriculteur. Il faut s’organiser pour garantir de la nourriture à la famille et au bétail pour toute l’année à venir. C’est alors que commence ici la culture des céréales (froment, orge et avoine) et des pommes de terre.

Pour assurer la survie de ces cultures (ainsi que celle de la vigne et des vergers) dans le climat semi-aride de la plaine du Rhône) et la production de fourrage autour du village, les Valaisans ont développé les bisses. Ces astucieux canaux d’irrigation qui dérivent l’eau des torrents depuis les hauteurs subissent de nombreux dommages durant l’hiver et c’est au printemps que s’effectue leur entretien, comme la réparation des digues des vannes et le curage des débris apportés par la neige.

Les céréales

Les céréales (froment, orge, blé et seigle) et les pommes de terre comptent parmi les denrées indispensables à la survie des agriculteurs, qui les produisent ici en alternance afin de ne pas épuiser le sol. A l’exception du seigle, elles sont plantées au printemps, sur des terres régulièrement fumées et érigées en terrasse. Aujourd’hui abandonnées, ces dernières sont encore perceptibles dans le relief des prés aux abords des villages.

Rien ne se perd et les céréales ont de nombreux usages. Le grain est utilisé pour la confection de pain (seigle et froment), pour accompagner les mets (orge) et pour le fourrage des bêtes. Une partie en est également conservée chaque année pour servir de semences au printemps suivant. L’enveloppe des grains, les balles, sont utilisées pour rembourrer les oreillers. Enfin, la paille sert de fourrage grossier ou de litière pour les animaux, de matière organique pour les cultures ou encore d’isolation pour les habitations.

Récoltées durant la belle saison, les céréales ne sont battues qu’en hiver. Cette action qui permet de séparer les grains des épis est effectuée au raccard. Elle compte deux étapes. On commence par frapper les gerbes contre une paroi de la bâtisse. Les grains de première qualité, les plus murs, tombent alors au sol. Ils serviront de semences pour l’année suivante et seront également consommés par la famille. Les gerbes sont ensuite battues au fléau sur le sol du raccard. Elles fournissent alors un grain de deuxième qualité qui est généralement destiné au fourrage des animaux. En cas de mauvaise récolte toutefois, il servira également de nourriture pour la famille.

Pour assurer la survie de leurs cultures les Valaisans ont développé les bisses
Les céréales et les pommes de terre comptent parmi les denrées indispensables à la survie des agriculteurs
Une fois récolté le blé est transporté au raccard en attendant l’hiver
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