Une fois que le canal relie Cossonay à Yverdon, la navigation et le transport de marchandises s’organisent sur ce tronçon, dont la cluse d’Entreroches constitue le point culminant. Pour faire fonctionner les indispensables écluses, on utilise l’eau des rivières locales (Nozon, Talent et Venoge) et des marais de la plaine de l’Orbe. Quant à leurs portes, elles sont actionnées par de grandes roues en bois de plusieurs mètres de diamètre.
Le parcours est un travail harassant, qui prend deux jours et nécessite deux hommes et huit chevaux. Pour « monter » jusqu’à Entreroches, les barques sont halées le long d’un premier bief et entrent dans une écluse, qui est alors « remplie » - mise à niveau avec le bief suivant. A leur sortie, les embarcations sont à nouveau halées, jusqu’à la prochaine écluse.
Pour « descendre » depuis le point culminant, les barques sont entraînées avec l’eau qui s’écoule depuis l’écluse et qui se « vide » dans le canal. Mais entre la croisée du Talent et Yverdon, il faut de nouveau les haler, car les écluses à sas y suppriment tout courant.