Les rivières de Lausanne, principalement la Louve et le Flon, ont rythmé pendant plusieurs siècles la vie de la ville et son développement. Servant au Moyen-Age de rempart naturel autour de la Cité et d’approvisionnement en eau potable, leur usage a évolué au fil des siècles.
Au XVIIIe siècle, attirés par l’énergie hydraulique, moulins, scieries et tanneries s’installent dans la vallée du Flon, rejoints peu après par une chocolaterie, une brasserie et une fabrique d’eau minérale. Mais la médaille a un revers! Epidémies dues aux eaux usées, crues catas-trophiques ou encore réservoir de paludisme, les rivières deviennent un danger pour la population. Pour ces raisons d’hygiène et pour gagner des surfaces constructibles, elles sont voûtées et canalisées durant le XIXe siècle.
Aujourd’hui, ces deux rivières ont ainsi totalement disparu du paysage urbain lausannois et plus rien ne laisse deviner qu’ici se rejoignaient le Flon et le Léman. Plus étonnant encore, depuis 2006 ce sont les eaux claires de la Louve – détournées en amont de la ville et canalisées - qui arrivent ici.