Vingt années sans entretien ont depuis laissé se dégrader ce biotope formé d’une pinède et d’une prairie maigre. Sur la centaine d’espèces qui y poussait auparavant, deux à trois uniques sortes d’épineux se sont mises à proliférer et à étouffer les autres. Entre 1993 et 1996, pour rétablir la biodiversité de ce site, des chômeurs et des classes d’école ont débroussaillé le sous-bois et replanté de jeunes pins.
Grâce à sa très bonne exposition au soleil et son sol mince et pierreux inaltéré qui contient encore de nombreuses graines, le potentiel de reconstitution de la prairie est excellent. Pour favoriser sa remise en état sans modifier le patrimoine génétique des souches locales, des graines d’orchidées ont d’abord été prélevées sur place. Ensuite, les plantes obtenues ont été multipliées en serre puis réintroduites ici.
Cette prairie boisée constitue un témoin historique et naturel précieux. Afin de garantir la qualité à long terme de ce biotope rare en Suisse, l’entretien doit en être assuré de manière régulière. Il faut planifier la fauche du sous-bois et éclaircir ou replanter les pins selon leur densité.