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Chênaie à molinie
6. La chênaie à molinie, spécialité genevoise
L’herbe qui pointe par touffes parmi les bouquets de chênes, assez haute pour vous chatouiller le bout du nez, est la molinie, ou canche bleue. Sa présence dans une chênaie est un phénomène unique en Suisse. Elle indique toutefois des conditions de croissance dégradées par l’action humaine et un écosystème forestier épuisé par le taillis. Ces massifs, qui n’ont pratiquement pas grandi depuis cinquante ans, ressemblent aux forêts exsangues des pays en voie de développement.

Lors de l’exploitation en taillis, le sol se tasse et se durcit sous l’effet des coupes fréquentes. Les arbres aux feuilles facilement décomposables, comme le tilleul, disparaissent, ce qui ne permet plus le développement d’un humus forestier doux. A sa place ne subsiste qu’un amas de feuilles de chêne. Dures, résistantes et indigestes pour la faune microscopique, elles n’enrichissent que peu le sol.

De plus, le sol argileux, imperméable, empêche la circulation de l’eau et de l’air qui est indispensable au bon développement de la végétation. L’eau de pluie croupit en surface, la glaise glissante colle aux semelles et, lors de périodes de sécheresse, le sol devient dur et sec comme de la brique.

A l’heure actuelle, la chênaie à molinie doit être préservée en tant que témoin de l’histoire sylvicole genevoise, car sa disparition, bien que lente, est inéluctable. Si en 1947, elle constituait 50% des forêts du canton, grâce aux efforts de restauration, elle n’en forme à présent plus que 20%. Comme pour la pinède du poste 3, il s’agit ici de contrer l’évolution naturelle par des coupes visant à maintenir le taillis.

Molinie
Le sol argileux retient l'eau
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