Le pin est un arbre pionnier qui possède un tempérament frugal. Spontanément, il s’installe dans des habitats clairiérés, sur des sols d’une pauvreté extrême. Son implantation peut aussi être favorisée par l’homme, comme c’est le cas dans les plantations que vous avez pu voir le long de ce circuit. Quant aux vieux pins isolés dans les massifs, ils montrent qu’en de nombreux endroits, la forêt était auparavant clairsemée et ouverte à la lumière.
Dans la pinède, l’intense pénétration du soleil jusqu’au sol permet la croissance d’une flore herbacée précieuse, accompagnée d’une faune intéressante. Du fait de sa rareté, ce milieu particulier a été classé réserve naturelle. Brousses de prunelliers et d’argousiers, prés secs, prés de fauche maigres et pâturages extensifs confèrent son caractère exceptionnel à cet écosystème.
Cette clairière a longtemps formé un pré maigre où l’on menait paître génisses, chèvres et moutons. Avec le délaissement progressif de telles surfaces agricoles marginales, la forêt a initié sa reconquête. Le genévrier, protégé par ses piquants, est arrivé en premier, puis les pins se sont installés. Ces pionniers améliorent le sol et permettent l’arrivée des feuillus. Ainsi, sans intervention humaine, la pinède évoluerait vers une futaie mélangée, d’où le pin, le genévrier et les herbes disparaîtrait, et cette clairière se refermerait.