Au début du XXe siècle, la pureté des eaux du Léman, jusqu’alors irréprochable, commence à diminuer, à cause des rejets industriels et de l’utilisation croissante de produits chimiques, dont notamment les phosphates.
Cette perte de qualité est entre autres due à un phénomène relativement complexe, appelé eutrophisation. Les phosphates favorisent la prolifération des algues, qui, lorsqu’elles meurent et se décomposent, utilisent une grande partie de l’oxygène présent dans l’eau. La raré-faction de l’oxygène menace alors d’asphyxie le lac et ses poissons.
Dès 1955, l’inquiétude générée par ce phénomène et par d’autres signes de pollution pousse les autorités à agir pour sauvegarder les eaux du Léman. Réduits dans les engrais agricoles, et interdits dans les lessives en 1986, les phosphates présents dans le Léman ont diminué de près de 70%. Mais d’autres sources de pollution demeurent, aussi dans les eaux de ruissellement, qui ne passent pas par la station d’épuration (STEP) de Vidy, construite en 1964.