Peu à peu, les besoins en eau se faisant toujours plus pressants, ces rigoles ont été perfectionnées pour finalement donner naissance aux bisses, voici plus de 500 ans.
Ces canaux artificiels - construits horizontalement le long des versants des montagnes - irriguent les champs et les cultures d’altitude en transportant l’eau sur plusieurs kilomètres.
Actuellement, certains bisses sont asséchés; d’autres sont encore «en eau» et remplissent toujours leur fonction initiale. Dans la plupart des cas, un chemin pédestre longe ces ouvrages, devenus aujourd’hui une attraction touristique.
Nendaz est la région valaisanne regroupant le plus grand nombre de bisses sur sa commune: on en dénombre huit au total, dont cinq sont encore en eau. Tous prennent leur source dans la Printse, une rivière qui coule dans le Val de Nendaz et finit sa course dans le Rhône.
La création de ce bisse a nécessité des ouvrages d’art et des travaux importants tels que des tunnels et des ponts; vous pouvez voir à cet endroit l’ancien lit du bisse, véritable canal artificiel créé à l’aide de pierres taillées. Sur ces pierres, vous pourrez découvrir la petite saxifrage à feuilles en coin; sa fleur forme de petites étoiles blanches.
Le bisse favorisait sur ses rives le développement d’une végétation aimant l’humidité. Vous avez pu voir la mégaphorbiaie au poste 3. Parmi les autres plantes que vous trouverez souvent le long du bisse figurent l’aconit tue-loup, la saxifrage à feuilles en coin, la pensée à deux fleurs, ou encore le pain de coucou.
Retrouvez le récit de l’abbé Joseph Fournier sur le bisse de Saxon.