La partie antérieure du corps de l’Arandaspis est recouverte d’une carapace osseuse et sa queue arbore des écailles en forme de baguettes. Ne possédant pas de mâchoires, ce poisson se nourrit en aspirant sa nourriture sur le fond boueux des océans grâce à sa bouche ronde munie de petites lèvres flexibles, qui se comporte comme une ventouse.
Le premier fossile de cette espèce a été découvert en Australie en 1977. Aucun vertébré plus ancien n’ayant jamais été découvert, il semble que l’Arandaspis soit à l’origine de toutes les autres espèces de poissons préhistoriques. Parmi eux, les terribles «placodermes», ou poissons cuirassés, hantent les mers du Dévonien (il y a environ 400 millions d’années). Le plus terrifiant d’entre eux, nommé Dunkleosteus, mesure près de 9m et possède des dents longues de 50cm. Il semble être apparenté aux requins actuels.
Si de nombreux groupes de poissons issus de l’Arandaspis sont aujourd’hui éteints, certains semblent avoir traversé les âges jusqu’à notre époque. Ainsi, le 22 décembre 1938, un chalutier sud-africain a capturé dans ses filets un étrange poisson de 63kg. Les scientifiques informés de cette étrange découverte n’en ont pas cru pas leurs yeux quand ils ont examiné ce spécimen. Il s’agissait d’un cœlacanthe, un groupe qui n’était jusqu’alors connu qu’à l’état fossile et que l’on croyait disparu depuis près de 60 millions d’années!