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Drapeau jurassien sur le Béridier
9. Le Jurassien
L’écusson jurassien que vous pouvez observer sur la falaise de Béridier est une manifestation de la forte identité régionale. De par ses publications historiques, archéologiques, littéraires, géologiques, botaniques et esthétiques, Quiquerez a contribué à la fondation, en 1847, de la Société jurassienne d’émulation. Encore vivace au XXIe siècle, elle a été un des instruments du réveil du peuple jurassien.

Cette volonté d’émancipation remonte à la Révolution française. Après plus de 700 ans sous le règne de l’évêque de Bâle, la région devient alors libre et indépendante, en tant que république. Mais cet heureux statut est éphémère. Le Jura est rattaché à la France, puis au canton de Berne en 1815, suite à la chute de Napoléon.

Cette dernière annexion, qui livre les Jurassiens à l’aristocratie bernoise, est très mal vécue. Les baillis alémaniques qui gouvernent sont étrangers aux moeurs du pays, les principes de liberté et d’égalité devant la loi sont remis en cause et les citoyens redeviennent des sujets. Cela conduit à la révolution de 1830. Avec Xavier Stockmar et Olivier Seuret, les frères Quiquerez jurent alors de délivrer le Jura de l’oligarchie bernoise.

Il faut toutefois attendre 1917 pour que se constitue un Comité pour la création du canton du Jura. Un nouveau mouvement, dès 1947, aboutit en 1951 à la reconnaissance de l’existence du «peuple jurassien» dans la Constitution bernoise. Suite au plébiscite de 1974, l’indépendance est enfin retrouvée... en 1979.

Mémoires d’un Jurassien

«Les baillis cumulaient tous les pouvoirs. Cependant, le feu de la liberté n’était pas absolument éteint: il couvait sous la cendre. La jeunesse élevée sous le régime français voyait avec peine disparaître une à une les institutions qui lui étaient chères; elle supportait avec peine l’oppression oligarchique. De temps à autre jaillissait une étincelle sous formes diverses…

»La chanson caustique blessa plus d’une fois le pouvoir; plus d’une petite réunion l’inquiéta davantage encore. Il n’était pas question de motiver son opinion dans des votations quelconques: celles-ci étaient une arme qu’on ne confiait pas alors au peuple. Le pouvoir ne résidait que dans quelques familles, dans quelques hommes, et le reste n’était rien.»


(tiré de l’article de Quiquerez dans la Revue rétrospective, parue dans le Progrès en 1866 et dans le Démocrate en 1881, cité par Kohler Xavier, op. cit., pp. 291-2.)

Séance de la Société Jurassienne d'Emulation
Carte des régions du Canton du Jura
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