Durant de nombreux siècles, le chêne a fourni aux habitants du bois à tout faire en quantité. Il était utilisé largement, de la charpente des demeures aux échalas, en passant par les tonneaux et les roues des chars, ainsi que comme bois de feu pour les foyers des ménages et de l’industrie d’alors. De même, ses glands étaient convoités pour engraisser les porcs et son écorce permettait de tanner les peaux.
On trouve deux variétés de chênes dans les bois de Chancy, le chêne sessile et le chêne pédonculé. Ils possèdent chacun leur caractère et occupent des habitats différents. Il est parfois difficile de les différencier, car les métissages sont fréquents. Leur identification exacte relève des spécialistes. C’est le chêne sessile qui prédomine sur les terrains plats des Bouchets, car cette essence frugale supporte bien la sécheresse de ces plateaux.
Dans les Bois de Chancy, on rencontre trois genres de chênaies. Réparties selon les conditions de croissance, chacune est caractérisée par la présence d’une flore bien précise. Dans le Bois des Bouchets, c’est la chênaie à molinie qui prédomine. La chênaie à gouet et la chênaie à herbe-aux-goutteux se rencontrent dans le Bois de Fargout. Mais ces différentes associations végétales se mélangent souvent entre elles, ainsi qu’à d’autres types de forêts comme la pinède à molinie, la frênaie à prêles ou la hêtraie.