L’histoire de Chamoson est intimement liée à celle de ses trois torrents: la Losentse, le Cry et le St-André. Leurs crues successives (laves torrentielles) ont déposé les alluvions qui ont dessiné peu à peu la topographie du bas de la commune.

Pendant des siècles, à chaque début d’orage, les habitants se rendaient sur les rives des torrents pour tenter d’en maitriser les crues. Le premier témoignage de ces débordements date du XIVe siècle Le St-André sortit de son lit et balaya l’église et le village de Chamoson. Grâce aux fonds communaux, cantonaux et fédéraux, d’importants travaux ont débuté vers 1898 et continuent jusqu’à nos jours.

Avant la vigne, d’autres paysages prévalaient. En 1880, le cône de déjection est encore recouvert d’une grande surface de pins, de caillasse et de broussailles. Les villages sont entourés de vergers, de prairies entretenues et de champs. Entre 1880 et 1933, la surface des vignes va pratiquement quadrupler pour atteindre 240 ha. L’ère viticole s’accroît jusqu’en 1990 puis se stabilise jusqu’à nos jours à 420 ha.

Vous observerez aussi que les vignes sont gravelées. Cette pratique, spécifique au Valais, consiste à épandre, avant plantation, une couche de brisé (schistes) ou à défaut de gravier. Sur Chamoson, cette couche atteint 30 à 50 cm d’épaisseur et est composée de gravier gris-noir de la Losentse. On recherchait ainsi à améliorer la pénétration de l’eau, à réduire son évaporation, à empêcher le développement des mauvaises herbes et à conserver la chaleur du sol.