Grâce aux arbres qui les entourent, les clairières et les forêts ouvertes (lumineuses) sont extrêmement bien protégées du vent et de son effet desséchant, ainsi que du soleil et des écarts de températures (notamment des gelées nocturnes). Les diverses essences – buissons, conifères et feuillus de différentes tailles - engendrent de plus une litière riche en matière organique. Enfin, grâce à leur ombre, l’évaporation est limitée et l’humidité demeure relativement élevée et constante.
Les champignons des clairières et des forêts ouvertes:
S’il existe un paradis des champignons, il se situe sans aucun doute dans une clairière. Ce milieu leur offre en effet les conditions dont la plupart sont friands: un sol riche, une protection contre les écarts de températures, un abri contre le soleil d’été et un taux d’humidité relativement élevé et constant.
Il n’est dès lors pas étonnant d’en voir pousser de nombreuses espèces dans les clairières et les forêts ouvertes, du printemps à l’automne. On y trouve notamment la girolle (Cantharellus cibarius), la russule charbonnière (Russula cyanoxantha) ou encore la pholiote ridée (Rozites caperatus). De plus, ces milieux présentent une grande diversité d’arbres, et donc de champignons symbiotiques qui se développent en lien avec eux, tels que le cèpe des pins (Boletus pinophilus) ou l’hygrophore du hêtre (Hygrophorus fagi).
La toxicité des champignons:
Attention aux préjugés! Les tests de la cuillère en argent ou de la gousse d’ail ne sont que des sornettes, tout comme la croyance que les champignons rongés par des animaux ne sont pas vénéneux! Aucun moyen ne permet de déterminer leur toxicité avant de les avoir formellement identifiés.
Faites contrôler vos champignons et ne les consommez pas crus (à part de très rares espèces). La cuisson ne diminue pourtant pas les risques d’intoxication, dont on distingue douze types. Leurs symptômes - vomissements, hallucinations, fièvre, gangrène, voire mort - surviennent dans les minutes ou les jours suivant l’ingestion.