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La forêt jardinée, une défense naturelle
4. La Forêt jardinée, une défense naturelle
Sur cette pente entrecoupée de bancs rocheux instables se dessine la zone de décrochement de l’éboulement décrit à la première station. Mieux vaut ne pas provoquer le courroux de la fée: un coup énervé de sa baguette suffirait sans doute à déclencher une nouvelle catastrophe! On le devine, la forêt est ici appelée à jouer avant tout un rôle protecteur, ce que le jardinage favorise naturellement.

Par rapport à une forêt régulière, la futaie jardinée offre une protection efficace et permanente contre les chutes de pierres. De plus, sa couverture irrégulière oblige les arbres à braver chacun pour soi les assauts du vent. Cette résistance individuelle leur permet de survivre à des bourrasques qui peuvent faire s’écrouler une forêt régulière comme un jeu de dominos, ainsi que cela a pu être observé lors du passage de l’ouragan Lothar en 1999.

Le jardinage des forêts reste pourtant impuissant devant d’autres phénomènes. Ainsi, le dépérissement des forêts observé en Europe occidentale depuis le début des années 1980 menace aussi la Forêt jardinée, même si sa stabilité écologique lui confère un certain avantage.

Le bilan de santé annuel des forêts européennes indique une baisse généralisée de la densité du feuillage. Cette caractéristique facilement observable constitue un symptôme de dépérissement: elle fournit une indication générale sur la vitalité d’un arbre, un peu comme la fièvre chez l’homme. Les causes en sont multiples et peuvent se combiner: sécheresse, pollution atmosphérique, insectes, champignons, blessures, etc. Ici comme ailleurs, seules des recherches très détaillées permettront de poser un diagnostic plus précis.

Bloc arrêté dans sa chute par un arbre
Epicéa déperrissant
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