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Forêt de Lajoux
4. Du bois au charbon de bois
Cette forêt, aujourd’hui régénérée, avait pratiquement disparu à l’époque où l’exploitation du fer battait son plein. Avec le développement de la sidérurgie, une partie importante du Jura a été déboisée en quelques siècles. Afin de fournir le combustible nécessaire à la transformation du minerai de fer, les arbres étaient abattus et transformés en charbon. Cela se faisait d’abord à côté des gisements, puis, avec la raréfaction du bois, au milieu des forêts alentour.

Sorti de terre, le minerai de fer n’est pas encore exploitable. Pour le transformer en métal dans un fourneau (décrit au poste 5), un combustible approprié est indispensable: le charbon. Le bois utilisé tel quel ne permet en effet pas d’atteindre des températures suffisantes.

Pour transformer le bois en charbon, une méthode très ancienne est utilisée. Des bûches de bois frais de 1m de longueur sont entassées autour d’une cheminée centrale, de façon à obtenir une forme en calotte sphérique, semblable à un igloo. Le tout est recouvert d’une protection végétale (fougères, paille, branches de sapin ou autre) puis d’une couche de terre.

La mise à feu se fait par la cheminée centrale. Au sol et sur le pourtour de la charbonnière, des ouvertures sont aménagées pour permettre une circulation d’air. La carbonisation dure environ dix jours sous une surveillance continuelle. Elle consiste en une combustion incomplète du bois, qui ne doit jamais prendre feu. Après une période de refroidissement de quelques jours, la couverture est ouverte pour retirer le charbon, ce précieux combustible.

Meule à charbon
Charbonnière
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