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Vestiges d'une tuilerie romaine
2. La tuilerie romaine
Quelques débris de terre cuite, un monticule à peine visible et un fossé (qui marque l’emplacement de la chambre de chauffe) révèlent l’existence ici d’une tuilerie romaine, qui a été fouillée en 1920. L’importance des tas de débris atteste d’une longue et intense activité. Cette industrie primitive - ainsi que, par la suite, les verreries, bas-fourneaux et autres fours à chaux – ont tous utilisé le bois des alentours comme combustible. Leur impact sur la forêt est encore visible ici.

La glaise utilisée pour les tuiles romaines provenait des couches argileuses qui affleurent un peu partout dans les environs. Façonnées à la main, elles étaient marquées à l’ébauchoir ou avec les doigts par les ouvriers-tuiliers, puis mises à sécher avant d’être cuites. Des tuiles portant ces signes ont été retrouvées dans les différents vestiges romains du bassin genevois.

Les usages domestiques du bois (chauffage, construction...), ajoutés aux besoins des industries, ont engendré une importante dégradation de la forêt genevoise. Véritable concentré de bois, le charbon fournit, à poids égal, plus du double de chaleur que le bois brut. Largement utilisé pour atteindre les températures nécessaires à l’extraction du fer à partir de minerai et aux travaux de forge, sa production a épuisé rapidement les forêts.

Longtemps surexploités, ces taillis présentent un aspect dévasté qui était déjà familier aux Romains. De même, en 1663, un rapport sur la forêt communale de Chancy fait remarquer que : « au lieu dit en Farzout, cette parcelle, autrefois désignée par bois, n’est plus couverte que de broussailles... »

Tuile romaine
Meule à charbon
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