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Grand-Pont
9. Le pont de l’amitié
Le Grand Pont a été offert à la ville par le Canton de Vaud une trentaine d’années après son indépendance, afin de faciliter la circulation au pied du Jura. Selon certains récits, ce don aurait pourtant une autre origine: il serait un signe de bienveillance du canton suite à un bien triste épisode.

En 1798, Orbe est une des dernières villes vaudoises à embrasser la Révolution. Elle s’est accoutumée à la domination bernoise, et la promesse de l’égalité entre tous les citoyens est difficilement acceptable par l’aristocratie. Mais la présence de l’armée française rend toute résistance superflue.

Après quatre ans de présence militaire, des nostalgiques de l’ancien régime tentent de le rétablir, avec le soutien des Bernois. Un comité insurrectionnaire est créé par des habitants d’Orbe, de Sainte-Croix et du district de Grandson; il reprend la ville le 30 septembre 1802, sans résistance.

Dans la soirée, une armée vaudoise de 5000 hommes entoure Orbe, et l’attaque dès le lendemain. Mais un mauvais réglage des canons envoie les projectiles par-dessus la ville, sur les troupes alliées situées de l’autre côté. L’agitation qui s’ensuit permet aux assiégés de s’enfuir par le Puisoir. Orbe est alors soumise à une forte amende, puis intègre le Canton de Vaud.

Construit en 1830, le pont, qui a coûté relativement cher, entraîne l’Etat à exiger un péage pour les attelages. On raconte que les marchands s’y soustraient en dételant les chevaux et en les faisant passer par le vieux pont des Moulinets, pendant que des hommes poussent le char sur le Grand Pont.

Aujourd’hui encore, cet ouvrage constitue un axe important pour la ville. Il la relie au sud et en facilite l’accès, ce qui lui évite d’être trop engorgée.

Grand-Pont d'Orbe
Orbe au début du XXe siècle
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